Jour 44 : Un français dans la ville
Réveil vers 7h30 puis c’est armé de mes jambes que je pars explorer la ville : vers le sud tu iras!
Dès les premières rues et boulevard, Phmon Penh n’a vraiment rien à voir avec Ventiane mais est plus petite que Bangkok. C’est par les grands boulevard que je passe pour arriver, 1H30 plus tard au marché russe (nom donné car à l’époque beaucoup de russe venir y faire des achats). Au passage j’ai pu admirer l’ampleur de la circulation...
Ce marché est comme les autres : sectorisé. Les vêtements, les ustensiles de cuisine, les souvenirs, les chaussures, la nourriture. Bref y’a de tout, l’occasion de faire des achats (comme si le sac n’était déjà pas assez lourd).
Puis je rebrousse chemin pou aller au musée du génocide. J’ai eu un peu de mal à le trouver mais la visite valait le coup. Pour les âmes sensibles et moins sensibles s’abstenir.
Au départ ancien lycée construit par les français fut une prison d’avril 1975 à mai 1979. Près de 15000 opposants au khmers rouges y finirent leurs jours. Il ne resta que sept survivants dont le témoignage sur leur incarcération est très poignant.
La visite du S-21, baptisé ainsi par Pol Pot, chef des khmers rouges, se compose de quatre bâtiments.
Le bâtiment A servait de sales d’interrogatoires = salle de torture car les lits étaient reliés à un câble électrique.
Le bâtiment B, sur tous le rez-de-chaussée se compose d’une multitude de photographie des “opposants”. Entendez par la toute personne pouveant être nuisible au régime : ouvriers, cadres, politiciens, médecins, avocats, ingénieurs et même ceux qui portent des lunettes. Toute la population est potentiellement opposante : femmes, enfants, personne sâgées et même des bébés....
Au second étage de nouvelles salles d’interrogatoire. Dans la cour se trouve la potence, utilisé avant par les lycéens pour faire du sport, les Khmers rouges l’utilisaient pour faire retrouver la mémoire aux prisonniers. Ils plongés la tête dans un mélange d'engrais.
Le bâtiment C est resté en l’état : des barbelés recouvrent les façades pour ne pas que les prisonniers ne se suicides.
A l’intérieur et sur tous les étages des “cellules”, à peine plus larges qu’un homme.
Le dernier bâtiment, D, se trouve des articles relatant des atrocités commises par les différents dirigeants du partit, une exposition des armes de tortures et le témoignage des sept survivant, à lire...
Au second étage, un des un des survivant a raconté en peinture ce qu’il a vécu.
Une fois cette claque prise sur cette période noire de l’histoire cambodgienne, il est difficile de repartir. Pour ce qui veulent en savoir plus, je leur conseille de lire “Tu vivras mon fils “ et “Ils ont tués mon père”.
Symboliquement je me dirige vers le monument de l’indépendance.
Arrêt déjeuner chez “Friends”, restaurant géré par un ONG apprenant la cuisine à des cambodgiens pour leur insertion. Très bon, avec de la vraie viande (porc mariné, riz et soja), et un vrai service.
Il est 14h, heure d’ouverture du palais royale, lieu de résidence et de réception du roi. Après avoir fait la queue sous un soleil de plomb, quelle déception. En effet, de dehors le palais paraît immense et une fois à l’intérieur seulement 1/3 n’est visitable. Pour le prix c’est vraiment trop injuste. Surtout que les jardins sont magnifiques.
Le palais fût construit en 1913 se compose du pavillon Chan Chaya, de la salle du trône, du pavillon napoléon III et du palais Khmer.
Juste à coté se trouve la pagode d’argent dont les jardins sont remplis de plantes, avis aux botanistes.
Visite (très courte) terminé. Pause sieste à la guetshouse. Je ressort le soir pour aller boire une vraie bière : Leffe, en regardant le foot et les jeunes danser sur des chorégraphies apprisent dans la journée. Coup de fil de Manu pour se rejoindre, ils sont arrivés cet après midi.
Nous nous dirigeons en tuk tuk vers un autre restaurant créé par une ONG avec Donovan et Sabrina, deux français rencontrés par Manu et Elise lors de leur voyage au Pérou/Bolivie.
Au menu bonne nourriture et surtout fourmis. Très croustillantes et pas mauvaise du tout.
Il est 22h et c’est l’heure d’aller se coucher.